Covid-19 Vaccination : effets et espoirs pour mi-avril
Parmi les indicateurs mis en place pour suivre l’évolution de la situation de la pandémie du COVID-19, le nombre de personnes hospitalisées et le nombre de malades en soins intensifs paraissaient les plus pertinents , pourtant depuis début Février on constate que ces deux indicateurs donnent des informations divergentes: voir figure ci-après.
Jusqu’à fin Janvier les deux indicateurs présentaient des évolutions similaires: augmentation et diminution étaient synchrones , se sauf que depuis début Février , les effectifs d’hospitalisations sont en baisse continue alors que les les effectifs en soins intensifs continuent à augmenter régulièrement ……Que se passe-t’il?
Si on regarde les % d’effectifs en hospitalisation par tranche d’âge depuis début Février, on constate que :
les % d’effectifs des >90ans et 80-90 ans en hospitalisation baissent régulièrement , les % d’effectifs de la tranche d’âge 70-80 sont stables et les % d’effectifs de la tranche d’âge 60-69 remontent légèrement .
Pourquoi?
Il faut maintenant tenir compte des effectifs vaccinés pour pouvoir interpréter ces résultats:
Le taux actuel des vaccinés en EHPAD atteint plus de 83% en première injection et 57% avec 2 injections. Cela représente un pourcentage significatif de ces tranches d’âge dans la population. La situation de la vaccination pour ces personnes porterait donc ses fruits.
Le % d’effectifs de la tranche d’âge 70-79 ans est stable, ce qui signifie que les effectifs réels hospitalisés se réduisent au même rythme que la totalité des effectifs hospitalisés, ce qui est normal puisque l’effort actuel de vaccination ne porte que sur les personnes de plus de 75 ans , donc sur une petite moitié seulement de cette tranche d’âge
Le % d’effectifs de de la tranche d’âge 60-69 ans augmente . C’est normalement et simplement lié au fait que le nombre total de personnes hospitalisées diminue.
Que nous indique l’ analyse sur les effectifs en Soins intensifs ( ou réanimation) ?
On constate que la proportion de la tranche d’âge >80ans ne représente que environs 11% des effectifs en soins intensifs contre 47% en hospitalisations…… Donc la réduction des effectifs de malades liée à la vaccination dans cette tranche d’âge n’a que très peu d’incidence sur l’effectif total en Soins Intensifs
Les deux tranches d’âges les plus représentées en Soins intensifs sont les 60-69 ans et 70-79 ans qui représentent à elles deux 65% de l’effectif total!!!! . Or à ce jour on a très peu vaccinées la tranche 60-69 ans , et la vaccination sur la tranche 70-79 ne porte que sur une petite moitié de cette tranche d’âge… c’est à dire les personnes de 75 et plus. On peut malgré tout constater un début de baisse à partir de mi-Février sur le relevé des 70-79 ans soit environs 4 semaines après le début de la vaccination de cette ranche d’âge le 18/01 dernier.
Il est donc important maintenant, pour baisser la pression hospitalière en Soins Intensifs de se focaliser sur ces populations…. C’est semble-t’il ce qui est entrepris en ce début de mars.
Le volume de doses disponibles augment rapidement maintenant, en se concentrant sur la vaccination de ces deux tranches d’âges ( 60-69 et 70-79 ans) on peut espérer voir les premiers effets sous 4 semaines environs, c’est à dire que à la mi-avril ( date évoquée par le gouvernement…) on devrait constater une évolution favorable de la situation dans les hôpitaux et donc , peut-on espérer une réduction très progressive des nos restrictions de mouvement à cette échéance….
Il faut y croire
Covid 19 Situation début Octobre
Alors que le gouvernement prévoit d’étendre les restrictions déjà mises en places dans les Bouches du Rhône secteur Aix-Marseille, que nous indiquent les données de Santé Publique France?
Tout d’abord les données globales de tests et de positifs:
Le nombre de tests a été diminué de 300 000 par semaines depuis mi septembre soit une réduction de 21% ???? Que se passe-t’il? Manque de réactifs? Problème d’effectifs? Changement de stratégie?
Sur la même période le nombre total de cas positifs détectés n’a que très peu diminué, il faut donc être prudent sur l’interprétation des résultats. La réduction locale du nombre de cas en même temps que le nombre de tests ne signifie pas, loin de là, amélioration de la situation….. C’est ce qui a probablement provoqué un début de fronde à Marseilles…..
Le niveau de positivité continue de progresser au niveau national : voir figure ci-après. On a enregistré un premier palier du taux de positivité vers le 10 septembre suivi d’une reprise très vigoureuse à 0.13 point de % par jour. puis un deuxième palier est apparu récemment.
Le taux de positivité semble repartir à la hausse après ce second palier, moins marqué que le premier.
Il faut bien retenir que tant que le taux de positivité ne baissera pas on n’aura pas maîtrisé la pandémie.
Un analyse plus fine, par département, révèle des situations inégales:
On observe sur cet échantillon de départements sélectionnés pour leur taux élevé de positivité une tendance à la stagnation de celui-ci , comme par exemple en Gironde , Bouches du Rhône ou Seine St Denis , avec pour ce dernier un taux particulièrement élevé. D’autres départements sont à la baisse Paris , Yvelines , Haute Garonne et Alpes maritimes de puis le 10/09 pour ce dernier….
Il est donc possible, et on le sait depuis la poussée importante en Mayenne fin juin-début Juillet et la maitrise de la pandémie par la suite, qu’une application rigoureuse des gestes barrière et des masques .peut-être efficace. Il est dommage que le scepticisme et la négligence de certains de nos compatriotes conduisent les autorités à prendre des mesures plus restrictives pour réduire la propagation du virus.
La réduction du nombre de tests peut conduire a des interprétations un peu trop optimistes si on se limite à ne regarder que le taux d’incidence
Ainsi il apparait selon ce critère d’incidence que l’évolution de la situation est très rassurante par exemple en Gironde ou dans la Bouches du Rhône, mais ce n’est en fait que l’effet de la baisse du nombre de tests qui conduit à cette interprétation. Le taux de positivité abordé plus haut nous le rappèle.
En outre on remarquera que la poussée d’infection en Mayenne, qui à l’époque avait alerté beaucoup de monde , se révèle aujourd’hui bien modeste par rapport à ce qui se produit actuellement à Paris, dans les Bouches du Rhône ou dans le Rhône et le Nord…… La situation s’aggrave et on fini par s’y habituer!!!!!
Concernant l’évolution des décès ( suite de l’analyse présentée dans des articles précédents)
On constate que le niveau hebdomadaire de décès se situe actuellement à 4 fois le niveau de juillet et que , si la corrélation qu’on observe encore actuellement se confirme , un doublement du niveau hebdomadaire de décès est à prévoir avant la fin Octobre. Et on ne prend pas en compte ici les conséquences des retards de diagnostics et de soins des malades souffrant d’autres maladies et dont la prise en charge est retardée par les malades du Covid!!!!
La prévention contre la maladie du Covid commence à être bien connue n’est pas si contraignante que certains le laissent croire, alors:
Protégez vous et protégez vos contacts. Ce sont aussi des gestes de solidarités
Covid 19 Situation au 18/09
On approche les 1.3 millions de tests par semaine et même si l’organisation de ces tests laisse à désirer : délai d’attente des résultats trop long , isolement des cas suspects pas assez respecté, on constate enfin une stabilisation de nombre de cas positifs. La quantité de personnes infectées est bien trop élevé, mais ne progresse plus, c’est déjà un acquis.
La pression sur l’application des gestes barrières et du port du masque semble porter ses fruits même si certains groupes d’étudiants se font remarquer pour leur indiscipline….
Les étudiants de l’INSA de Toulouse en particulier ont réussi à se faire remarquer…. Cela me vaut des railleries en tant qu’ancien…. malgré mon âge……
Cette amélioration se confirme aussi, plus nettement même , sur le taux de positifs pour 100 tests. On peut même entrevoir une tendance à la diminution des cas.
Par contre la progression des entrés en hospitalisation et en soins intensifs est encore très élevée. Certains experts prévoient un décalage de 2 semaines entre le pic des cas et celui des hospitalisations. On ne devrait pas tarder voir ce maximum sur la courbe des hospitalisations
La corrélation signalée dans les deux précédents articles entre entrées en Soins Intensifs et décès continue à se confirmer avec toujours ces 18 jours de décalage.
Notre relâchement estival risque de se payer cher en décès d’ici fin Octobre où l’incidence des infections estivales commencera seulement à s’atténuer
Ne nous relâchons pas , on devrait pouvoir éviter une nouveau confinement généralisé. Les gestes barrières plus sérieusement appliqués devraient être suffisants pour limiter la propagation du virus.
Si en plus les progrès promis dans la gestion des procédures de tests sont même partiellement atteints, l’espoir reste permis
Covid 19 bilan semaine 36
L’évolution en France de la pandémie de Covid 19 depuis le dernier bilan en semaine 34 est plutôt inquiétante :
Le nombre de tests a augmenté sensiblement, on dépasse maintenant les 1 000 000 de tests par semaine. Cela n’empêche pas le nombre de cas d’augmenter plus vite que le nombre de tests
Des experts alertent sur les temps d’attente trop longs avant de procéder à un test et le délai trop long pour la diffusion du résultat. Cela aurait pour conséquence de rendre inefficace l’isolement des cas positifs et la recherche des cas contacts. Or la qualité de la séquence test; traçage ; isolement; est primordiale pour tenter d’enrayer la pandémie.
La courbe du taux de cas positifs pour 100 tests ci après:
a laissé penser à l’arrivée d’un palier vers le 20/08, mais la progression est repartie à un rythme légèrement plus faible que précédemment : 0.075 points de pourcentages par jour au lieu de 0.1…. C’es encore bien insuffisant pour freiner quoique ce soit!!!!
Le taux d’hospitalisation de personnes testées positives se stabilise vers 3.8% , une inversion à la hausse semble se préparer.
Le paramètre le plus inquiétant est la hausse des admissions en soins intensifs qui s’accélère. Cette accélération est plus marquée que celle des nouvelles hospitalisations
Il n’est donc pas surprenant que des alertes soient émises par certains hôpitaux , comme actuellement celui de Marseille!!!! Qu’en dit le Pr Raoult?
Cette situation est aussi potentiellement alarmante sur l’évolution possible des décès:
En effet on a vu dans le précédent article qu’une corrélation semblait exister entre taux d’admissions en soins intensifs et décès: les deux courbes sembles décalées de 18 jours.
Cette corrélation est validée encore à ce jour. Si elle se confirme , il faut s’attendre à un doublement de nombre journalier de décès sous 3 semaines : perspective assez peu réjouissante…..
Il ne faudrait pas tarder à se reprendre :
A savoir : Améliorer l’efficacité de la séquence: test; traçage; isolement
Appliquer le plus possible les gestes barrières, dont le masque en particulier.
La polémique sur l’atteinte à la liberté que serait l’obligation du port du masque me parait bien disproportionnée en regard des responsabilités que chacun d’entre nous portons en participant à la propagation du virus. Les conséquences pour certains sont fatales, pour beaucoup d’autres les séquelles de cette attaque virales ne sont pas encore bien connues et pourraient être bien plus traumatisantes qu’escompté.
On parle des conséquences économiques du confinement de mars et avril dernier, je trouve qu’on ne parle pas des surcoûts économiques de cette pandémie sur l’activité actuelle au travers des pertes de productivités , des coûts en matériel et en personnel des tests. Effectuer 1 000 000 de tests par semaine, rechercher les cas contacts et les isoler mobilise combien de personnes??? Des personnes qui pourraient peut-être avoir une activité économique plus productive….. Si seulement nous étions chacun de nous plus attentifs à ne pas propager ce virus!!! Ce virus ne se déplace pas tout seul, c’est nous qui le transportons, la plupart du temps sans le savoir…..
Covid 19 Analyse semaine 34
L’analyse des données du nombre de nouveaux cas a de quoi inquiéter:
Cette courbe semble prendre une allure exponentielle….
En fait, il faut toujours retraiter les données et les analyser sous plusieurs formes avant de conclure
Si on tient compte du nombre de tests qui , en augmentant , peut fausser une première impression, on obtient la courbe suivante:
Cette courbe du nombre de cas positifs détectés pour 100 tests montre un changement du rythme de croissance à partir du 03/08. La progression reste linéaire au rythme de 0,1 point de pourcentage par jour , soit quand même 4 fois plus vite que pendant la période du 7/07 au 03/08 !!!! Mais la progression reste linéaire , ce qui est plutôt rassurant.
Ces changements de rythme se produisent chacun à une date précise qu’il est à ce jour difficile d’expliquer.
Contrairement à ce qu’il s’était passé au mois de mars où seulement trois régions avaient été particulièrement touchées, actuellement toute la France est concernée, avec ponctuellement quelques épisodes localement et temporairement marqués, comme la Mayenne dernièrement.
On peut trouver aussi quelques départements qui se distinguent , comme les Vosges, où la tendance est à la réduction des cas…. mains ils sont très rares..
Malgré l’accroissement très important de nouveaux cas, les hospitalisations restent faibles. Une tendance à la hausse se fait malgré tout sentir depuis mi-juillet.
On constate que la proportion de cas de Covid qui vont se retrouver hospitalisés continue à diminuer lentement :
On atteint maintenant un niveau de 5% de cas de Covid hospitalisés.
Outre le fait que la proportion de jeunes infectés augmente régulièrement, il vient de sortie des études qui montreraient qu’une mutation du virus rendrait ses attaques moins sévères.
Les données actuelles en France ne vont pas dans ce sens. La courbe ci-dessus d’entrées en soins intensifs progresse plus rapidement que la courbe des entrées en hospitalisations depuis mi-août.
D’autre part les indications des experts intervenants dans les émissions radio et TV sur le Covid-19 indiquent , rassurants, qu’on saurait mieux prendre en charge les patients. Là non plus les données disponibles ne semblent pas confirmer.
Le graphique suivant rassemble les deux courbes du nombre de nouvelles admissions en soins intensifs et de décès.
Si on décale de 18 jours la courbe des décès( relevés verts) on constate une très grande similitude entre les deux courbes depuis le 19/05. Qui plus est les valeurs sont au même niveau !!!! Comme si 100% des admis en soins intensifs n’avaient aucune chance de survie 18 jours après!!!!!
On aurait besoin d’éclaircissements pour pouvoir interpréter ces données….
Est-ce que ces 18 jours représentent le temps moyen de séjour en soins intensifs?? On entendu parler quelques fois de 3 semaines, cela correspondrait.
Combien de décès se produisent sans passage en soin intensifs et pourquoi? Quelle est la proportion de patients qui guérissent après un passage en soins intensifs ? Ce sont des sujets qui ne sont pratiquement jamais abordé dans les émissions sur la Covid-19….. Le Pr Gilles Pialloux l’a évoqué très timidement dans une récente émission, mais la journaliste n’a pas saisi l’opportunité d’approfondir ce thème…… Trop sensible.
Covid 19 situation au 06/08/2020
Bilan de la situation de la pandémie du Covid 19 au niveau national au 06/08/2020
Regardons d’abord l’évolution du taux de résultats positifs pour 100 tests.
Le nombre de tests, qui a plus que doublé depuis la sortie du confinement, n’a pratiquement pas d’influence sur ce paramètre
On peut isoler trois séquences principales qui ont été simulées par des droites de couleurs différentes :
- La première ( couleur verte ) située entre le déconfinement et le 29/05 représente une réduction du taux de cas positifs de 0,084 point de pourcentage par jour!!! Ce rythme est le résultat du confinement. A ce rythme la Covid aurait pu disparaître le 15/06, théoriquement , bien entendu!!!
- A partir du 29/05 on constate un redémarrage de la Covid puis l’évolution se stabilise autour d’un rythme de réduction de 0,02 point de pourcentage par jour ( droite bleue) . La baisse se poursuit sur ce rythme jusqu’au 7/07. J’ai signalé dans un article précédent cette date du 07/07 sans découvrir quels événements pourraient être à l’origine de ce changement.
– A partir du 7/07 ( droite rouge) on est sur un rythme de 0.025 point de pourcentage de hausse par jour. Cette progression est constante et semble inexorable. Est-ce que la pression des autorités, tant politiques que médicales, sur l’utilisation plus étendue des masques va avoir un impact sur ce rythme de hausse ? Les deux prochaines semaines devraient pouvoir nous apporter un début de réponse.
Parallèlement à la hausse des cas positifs détectés on constate une progression très lente mais notable de la hausse du nombre de nouvelles admissions en hospitalisation et en soins intensifs depuis mi-juillet environ. Cette hausse encore faible commence tout juste à compenser les sorties de soins intensifs des personnes entrées quelques semaines plus tôt. La décrue du nombre de personnes hospitalisées pour Covid 19 se poursuit encore , tout en se ralentissant.
Pourtant, avec l’augmentation du nombre de tests on découvre beaucoup plus de cas positifs qu’à la sortie du confinement: 2 000 de plus par semaines!!!;
En pratique , si on regarde la proportion de cas positifs qui sont hospitalisés on s’aperçoit que cette proportion a été divisé par 5 depuis le 19/05:
Ce résultat est probablement le résultat d’au moins deux évolutions depuis le 19/05
- Le protocole de recherche de personnes possiblement contaminées par contact avec des positifs déjà identifiés a été beaucoup développé. Cela conduit à augmenter la proportion des cas positifs peu ou pas symptomatiques ne nécessitant pas d’hospitalisation
- Le nombre jeunes ne développant pas de forme graves augmente aussi. Pour la tranche 0-39 ans, la proportion se situe au niveau de 60% actuellement ( voir données indiquées dans l’analyse sur la Mayenne)
Tous ces éléments sont plutôt rassurants, mais il faut toujours se méfier des modes de présentation des données . Ainsi la représentation de la situation en proportion du nombre d’habitants par département ou régions semble plus alarmante:
Les données de ces zones indiquées ici ( pas particulièrement sélectionnées) montrent que le nombre de cas positifs pour 100 000 habitants sont systématiquement supérieures à leur niveau de sortie de confinement!!! . C’est ce qui a pu faire dire à certains commentateurs qu’on avait épuisé notre marge de sécurité durement obtenue par le confinement…. C’est une vue plutôt pessimiste mais pas totalement erronée.
Ce graphique montre aussi comment se présente un emballement local de la maladie dans l’exemple ici de la Meurthe & Moselle: l’accroissement de cas est extrêmement rapide et il faut réagir très vite pour limiter l’extension du problème. La majorité des membres du corps médical insistent beaucoup, avec raison, sur la vitesse de réponse. Mais il faut bien prendre conscience que plus le nombre de cas augmente , plus le personnel en charge des tests et du suivi est chargé , surtout pendant cette période de congés, plus il va être être difficile pour lui de réagir rapidement.
Ne comptons pas sur les autres pour contenir cette maladie, les actions de chacun de nous ont à tout moment une incidence sur l’évolution de la COVID 19
Covid 19 Mayenne retour à la normale ?
Point de la situation en Mayenne au 02/08
Le taux de positivité ( nombre de cas positifs sur 100 tests) est retombé ces derniers jours au niveau actuel de l’ensemble de la France ( hors Guyane)
Peut-on en déduire que tout est redevenu normal dans ce département pour autant?
Voyons d’autres critères :
Tout d’abord le taux de nombre de tests positifs sur 7 jours ramené à 100 000 personnes appelé aussi taux d’incidence
Ce taux vient juste de passer sous le seuil des 50 qui sépare la zone d’alerte te la zone de vigilance. Le retour à la normale n’est pas encore totalement acquis, mais il est sur la bonne voie.On peut penser que le taux de test très élevé de 4 400 pour 100 000 habitants a contribué à maîtriser cette infection.
La proportion de positifs admis en hospitalisation était alors environ trois fois plus faible en Mayenne qu’en France.
On peut constater qu’une fois passé le pic d’infection vers le 26/07 l’écart sur ce critère entre la Mayenne et la France s’est mis à se réduire pour pratiquement se rejoindre alors que la situation tend à se »normaliser » : le niveau de cas positifs ( sur 7 jours glissants) est maintenant trois fois plus faible qu’au pic de l’infection
Voyons ce qu’il en est de la proportion de jeunes (0-39 ans) parmi les positifs:
Du 14 au 20 Juillet, quand le nombre de cas positifs se situait aux alentours de 200 , la proportion de jeunes positifs ( 0-39 ans) dans l’ensemble des personnes infectées était aux environs de 70% contre 53% pour le reste de la France. Dès que le nombre de cas s’est mis à »exploser », la proportion de jeune a progressivement diminué pour tomber à 50% le 30/07, puis elle remonte maintenant pour rejoindre le niveau France qui entre temps a atteint le niveau de 60%… Encore sur ce paramètre la Mayenne arrête de se distinguer….
Je ne sais pas quel est le niveau de signification de ces derniers paramètres, mais le fait que l’ensemble de ces indicateurs tend à montrer que la situation de la Mayenne tend à rejoindre la moyenne Française est rassurant quand à l’évolution de la situation en Mayenne.
Reste à interpréter ces variations importantes de taux d’hospitalisation et de % de jeunes dans la population infectée: On sait que les jeunes respectent moins les gestes barrières et ne sont pas particulièrement assidus au port du masque. Comme ils sont moins exposés aux formes graves nécessitant une hospitalisation , ces variations observées peuvent en partie seulement se comprendre, ce rapport de 3 semble disproportionné et se maintien jusqu’au 26/07 alors que la proportion de jeunes infectés rejoint la moyenne Française.Par ailleurs, la chute de 70% à 50% de la proportion de jeunes infectés sur la période du pic d’infection est surprenante et pas évidente à interpréter
N’hésitez pas à me proposer une interprétation , je suis preneur.
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Covid-19 Mayenne que se passe-t’il?
Mayenne: analyse au 20 Juillet
L’épidémie de Covid-19 a débuté il y a plus de trois semaines en Mayenne et il n’y a aucun indice qui laisse à penser que la maîtrise de cette épidémie soit proche. Le taux de tests atteint des records,:le niveau de 3000 tests semaine pour 100.000 habitants est en vue et le taux de positifs pour 100.000 continue à augmenter, comme le montre la figure ci-après.
Regardons plus en détail ce qu’il se passe:
Le nombre effectif de cas positifs à été reporté sur le graphique suivant:
Le nombre de nouvelles hospitalisation correspondant est aussi reporté sur ce même graphique. on observe une grande similitude dans les deux courbes. Cela signifie que, dans le contexte local actuel, le décalage entre les variations du nombre de cas positifs et du nombre d’entrées en hospitalisation estimé habituellement à 8 à 10 jours a totalement disparu???
De plus si on compare le rapport entre le nombre de nouvelles hospitalisations et nombre de cas positifs pour la France entière et la Mayenne on constate une différence très significative:
Jusqu’au 28/06 les nombres de cas positifs et d’hospitalisation sont très faible pour la Mayenne , ce qui rend ce rapport instable très variable et peu significatif. Par contre depuis début Juillet ce rapport s’est stabilisé à 0.05 soit 5% en Mayenne et à 0,15 soit 15 % pour la France entière soit un ratio de 3!!!!
D’où peut bien venir cet écart?
Une analyse de la semaine glissante du 14/07 au 20/07 montre qu’en Mayenne la tranche d’age 0 – 39 ans représente 70% des cas positifs, alors que cette même tranche d’age ne représente que 53% des cas sur la France entière.
On sait que plus les personnes positives sont jeunes moins elles développent des formes graves, est-ce suffisant pour explique un tel écart? pas sûr.
Par contre le fait qu’une très forte proportion de jeunes soit positive en Mayenne peut expliquer la difficulté à maîtriser localement l’épidémie: En effet les personnes jeunes sont proportionnellement soit asymptomatique soit très peu symptomatique et ne sont pas particulièrement motivés pour se faire tester, donc beaucoup de jeunes sont contagieux et transmettent le virus dans la population sans qu’il soit possible de les isoler. Comme en plus ils rechignent à porter un masque, il sera vraiment difficile de ramener la circulation du virus à un niveau moyen acceptable.
L’historique du taux de positivité en Mayenne ( nombre de cas positifs pour 100 test) montre qu’après avoir atteint un palier au niveau de 8 , on a enregistré une chute puis un rebond vers 5,5. Un palier à 3 semble atteint maintenant. A titre de comparaison le niveau pour la France entière est de 1.2 ces derniers jours et il progresse lentement mais inexorablement
Le volume de tests est actuellement très élevé, on va très prochainement dépasser le record de 3000 tests pour 100.000 habitants soit 4 fois le taux actuel moyen France entière….Cet effort au niveau des tests devra être accompagné d’un respect plus strict des gestes barrières et surtout du port du masque par le plus de personnes possibles.
En cas d’échec c’est un reconfinement local qui s’imposera!!!!!
Covid 19 date du 07/07/2020
J’ai rassemblé sur le graphique ci-après les derniers relevés du taux d’incidence ( Nombre de personnes testées positives sur 100 000) pour quelques départements.
On peut noter que sur tous les 5 départements sélectionnés ici, le taux d’incidence s’est mis à augmenter à compter de la même date du 07/07 dernier.
Cette hausse n’est probablement pas fortuite: Serait-elle liée à la fête de la musique du 21/06? cela semble peu probable : 18 jours est un temps trop long pour le temps d’incubation de la Covid , par contre 11 jours après la campagne et le vote du second tour des municipales , cela parait plausible. En général beaucoup de précautions ont été prise pour les opérations de vote, par contre il y a eu un très important relâchement à la diffusion des résultats!!!!! Paye-t’on cela???
Remarque : Certains autres départements ne présentent pas cette augmentation, et je n’ai pas analysé tous les départements.
Covid 19 La pandémie en Guyane
Mise à jour du 16/07
La situation en Guyane est alarmante : 1/3 des nouveaux cas de Covid 19 en France (Dom-Tom compris) se situent en Guyane alors que la population locale n’est que de 300 000 habitants. Le niveau de taux de positifs a culminé ces derniers jours à 470 pour 100 000 habitants sachant que le premier niveau de seuil : le seuil de vigilance est de 10 et que le deuxième niveau : le seuil d’alerte est de 50…..
Sur cette même figure j’ai reporté le taux de tests cumulé sur 7 jours glissants ramené à une population de 100 000 personnes, en même temps que le taux de cas positifs. On constate un parfait parallélisme entre les deux courbes jusqu’au 07/07. Pendant près de 3 semaines plus on a testé, plus on a trouvé de cas positifs. A partir du 07/07 le taux de cas positifs s’est mis à diminuer indépendamment du taux de test, ce qui est encourageant, Rien n’est gagné pour autant , le taux de cas positifs étant encore largement au dessus du plafond de 50….
Un autre paramètre étudié est de taux de positivité , c’est à dire le nombre de cas positifs sur 100 tests effectués. Les seuils pour ce paramètre sont 5% pour le seuil de vigilance te 10% pour le seuil d’alerte
Jusqu’au 07/07 le taux de positivité est resté proche des 25%, c’est le niveau qu’on a connu en France métropolitaine au plus fort de la crise début avril…. Cela situe l’état critique de la situation en Guyane. Espérons que ce taux va continuer à diminuer contrairement à ce qu’il se passe en Mayenne.
En effet en Mayenne, le taux de positivité est monté aux environs de 8, ce qui le situait dans la zone de vigilance, pour ce critère. Il a ensuite amorcé une descente , puis vers le 07/07 il s’est stabilisé puis s’est mis à remonter ????
Pendant cette période le taux de tests n’a cessé de’augmenter pour atteindre le niveau de 1000 tests par semaine pour 100 000 habitants , ce qui représente l’équivalent de près de 700 000 tests semaine appliqué à la France entière…. Objectif affiché de capacité de test, mais atteint que localement. Le niveau actuel France entière est à 380 000
On peu noter , tant dans le cas de la Guyane que dans le cas de la Mayenne que ce niveau de test de 1000 ( sur 7 jour sur 100 000 personnes) n’est pas réellement suffisant en cas de pandémie. La Covid 19 à continué à progresser en Guyane et continue à gagner du terrain en Mayenne….; C’est vers 1800 tests pour 100 000 personnes qu’il semble qu’on ait pu maîtriser la pandémie en Guyane,et seulement au bout de 10 jours!!!.
Espérons que la Mayenne ne devienne pas un foyer incontrôlé qui pourrait être la source d’une propagation plus large…. Il est prévu d’augmenter encore le nombre tests sur place, souhaitons que cela sera suffisant.
Cela nous interpelle aussi sur la difficulté qu’il pourrait y avoir à maîtriser une »seconde vague » en France métropolitaine, si elle se déclenchait…..
RESTONS PRUDENTS, Appliquons les gestes barrières et portons des masques